Petites fleurs et petites bêtes

Partout, c’est un constat, l’eau manque. À Nouara aussi. Les sources se tarissent, juste un filet d’eau pour l’une, l’autre ne goutte plus. Et le ruisseau est au plus bas, quelques litres, mais il coule encore. La différence est saisissante avec le débit du printemps.




C’était l’heure d’affluence pour les abeilles hier à la source, dans le chemin d’accès.
Les papillons doivent venir aussi, mais ils étaient occupés à recueillir le nectar des dernières fleurs, les procris sur les fleurs de menthe autour de la source tarie, les citrons sur les pois sauvages devant le moulin.


Et les moros-sphinx, ces papillons virevoltants ressemblant à des colibris, butinaient les dernières fleurs de saponaires qui poussent dans la cour.
De grosses abeilles charpentières s’étaient invitées au festin des citrons sur les pois, peu discrètes avec leur vol lourd et bruyant. La couleuvre à collier a adopté le rythme des vacanciers de bord de mer, profitant des pierres mises à nu dans le ruisseau pour se chauffer, puis faisant trempette pour se nourrir ou se rafraîchir. Les lézards, verts, gris, de muraille, comme ils l’entendent, circulent dans l’herbe et se cachent à l’approche des touristes aux pieds lourds !


Sous la chaleur écrasante, tout le monde s’active encore à Nouara, dans l’attente de la fin d’un cycle, chacun le sien. Sauf les escargots qui sont cachés à l’ombre au fond de leur coquille dans l’espoir d’une pluie bienvenue…