Absence involontaire oblige, c’est par un sombre et pluvieux lundi de début novembre que je redécouvre le chantier du moulin de Nouara. Une véritable frénésie règne sur place, la place est chère pour se garer, au moins six entreprises travaillant ensemble ce jour-là. Tout le monde s’active dehors comme dedans, électriciens, plaquistes, menuisiers, maçons, charpentiers, plombiers et j’en passe. Clairement, les travaux ont avancé depuis le 2 août et ma dernière visite.


À l’extérieur, côté nord, le chemin des papetiers est bien installé sur son mur de soutènement en pierre sèche s’achevant par un escalier encore en pierre. Le long du mur, le massif de soutènement devant recevoir la galerie de circulation est terminé, le bief est en cours de coulage, le profil étant calculé avec les conseils de Benoît Lauriou qui va restaurer le moulin à farine. Après une rapide descente du bief d’en-haut, l’eau s’écoulera à plat devant la porte arrière, se déversera dans un bassin de rétention, puis après plusieurs ressauts dans la dernière partie (pour une pente de 2 %) viendra faire tourner la grande roue, avant de rejoindre le ruisseau.


Faisons le tour du bâtiment et rejoignons la ferme. Nous l’avions laissée avec des échafaudages sur la façade Est, le déménagement du QG du chantier déjà fait. Trois mois plus tard ne restent que les quatre murs, les pannes de la toiture et quelques solives de plancher pour éviter que lesdits murs ne s’écroulent. Côté grange même état, et la reconstruction est déjà en route. Des maçons s’activent tout en bas et creusent les tranchées qui accueilleront le passage des différents réseaux. Beaucoup de réseaux (eau, électricité, chauffage…), ce qui explique les profondes tranchées. Juste à côté apparaissent les fondations d’un mur qui séparera l’ancienne grange futur gîte (entre autres) de la boutique, accueil et salle de réception.



Au-dessus dans la salle de réception de la meunerie justement, les avancements se font en direct. Les charpentiers s’activent en effet à installer d’abord une poutrelle métallique reposant sur des poteaux tout autant métalliques, entre lesquels seront posées des fenêtres s’ouvrant sur la vallée ; puis une belle et grosse poutre en bois (lamellée-collée) sous laquelle de larges baies donneront accès à la cour. Sur ces deux poutres reposent les fermes de la charpente. Une préparation longue en atelier, un montage « rapide » puisqu’il sera opéré lors des trois heures de ma présence sur le chantier ! Une performance qui a l’avantage de se voir alors que les mêmes heures de travail d’un électricien ou tout autre corps de réseaux débouchent sur des résultats bien moins spectaculaires…



Pourtant ils sont là lorsque l’on rejoint la salle de réception du « vieux moulin ». Des gaines sont glissées au cœur de l’isolation, des bouquets de gaines plus ou moins gigantesques surgissent du plafond ici ou là ! Ne pas en oublier, les goulottes apparentes seraient du plus mauvais effet…

Quant à cette salle, je l’avais laissée vide comme un hall de gare, seules les fenêtres venaient d’être posées. Mais les plaquistes étant passés par là, les cloisons ont été créées, les murs recouverts en partie, le plafond isolé puis en cours de placage (à la date de ma visite, depuis il doit être achevé !). Sortons de cette salle. Nous voici sur la terrasse située au-dessus de la meunerie et d’où nous apercevons la vallée. Ici, l’étanchéité a été faite, il ne pleut pas à l’étage inférieur !

Que dire d’autre…? Ah oui, bien sûr, l’auditorium a reçu son magnifique plafond en bois, acoustique et d’une simplicité complexe par le nombre des lattes (?) de bois et l’alternance des pleins et des vides qui varie. Bel ouvrage là encore. Je dois aussi mentionner le travail de fumisterie, de plomberie, de chauffage que l’on remarque à peine pour l’instant. Et j’en oublie sans doute, on ne rattrappe pas des mois d’absence en trois heures…

Bonjour, après cette hibernation estivale involontaire, voici que vous nous « nourrissez » à nouveau !
Après 3 mois de « non-information », je constate que le chantier a quand même bien avancé !
Cet article est presque comme un cadeau de Noël car nous apprenons plein de choses intéressantes !
Nous avons hâte de pouvoir profiter de ce lieu ! Merci, Isabelle ! Je vais relire cet article car je n’ai pas dû tout retenir !!!
Bonjour Claude, heureusement que le chantier avance sans moi. D’ailleurs je n’y fais rien (administratif certes, mais je suis facilement remplaçable !). En attendant, je ne sais pas ce que je vais vous proposer pour Noël, enfin peut-être, des avancées intéressantes se profilent… Surprise !
Bonjour Isabelle,
Nous sommes très heureux de vous voir de retour à Nouara. Merci encore pour vos messages sur le blog qui nous permettent de suivre ce très beau chantier .
Michel et Hélène Fiquet
Bonjour, et merci à vous ! A bientôt.
Bonjour,
Ayant bien connu la colonie de Nouara avec l’abbé Duval dans le début des années 70 en tant que moniteur, mais aussi étant par mon père originaire d’un hameau du village de Saint Just, j’ai suivi toute l’évolution du moulin jusqu’à la fin de l’association l’Arche.
C’est un grand bonheur de voir comment la fondation Omerin a repris les lieux et est en train de les faire revivre pour une nouvelle aventure.
Hâte de voir le chantier lors d’un prochain passage sur Ambert.
Peut-être que ceux qui ont habité ces lieux à l’occasion des colos et des chantiers se retrouveront pour replonger quelques instant dans le passé si riche qu’ils ont vécu là lorsqu’ils avaient 18 -25 ans. A l’inauguration ?