
Une fois par an au moins, l’ensemble de la maîtrise d’œuvre (architectes), vient visiter le chantier de Nouara pour voir l’avancée des travaux, et pour anticiper la suite avec les artisans et corriger éventuellement certains détails.


Nous nous sommes donc retrouvés lundi après-midi pour une revue de détails qui a duré cinq heures !
Alors que les réunions générales d’avant les travaux entraînaient systématiquement du découragement face à l’immense tâche qui attendait l’équipe en train de trouver des solutions pour répondre au projet, cette visite a vu l’humeur de ceux qui sont rarement sur le site monter en flèche, heureux de voir se concrétiser leurs plans ; heureux aussi de constater que les solutions, les matériaux visibles employés (bois des bardages, des portes, des lindages, les huisseries…) sont de qualité et ne jurent pas dans ces lieux pourtant fortement imprégnés par le passé.
Tous les sujets furent abordés, du cheminement aux salles de bain, en passant par les revêtements de sols et la grosse poutre. Pourquoi ne pas refaire avec eux ce tour, qui va nous amener à découvrir les avancées depuis le dernier article ? Suivez-moi.

En reprenant ce dernier article paru sur Nouara, à la mi-juin, je m’aperçois que les avancées sont énormes. Comme à chaque fois qu’on lâche un peu l’affaire, je me répète…
À la mi-juin, dans la meunerie, la dalle du premier étage était coulée et les banches des murs de même étage commençaient à être installées. La dalle de la galerie entre la meunerie et le vieux moulin avait été coulée, mais s’arrêtait au vieux moulin.
Côté vieux moulin, le terrassement de la partie nord débutait, le bief était « curé », les plaquistes avait commencé leur intervention au deuxième étage pour créer les chambres. La ventilation au schéma complexe prenait place tant bien que mal dans les combles et entre les étages, les plombiers, chauffagistes et électriciens s’inséraient au milieu de tout le monde pour passer leurs conduites et leurs réseaux. Les fenêtres étaient posées les unes après les autres, mettant hors d’air les étages.
Au bas du vieux moulin, un mur en pierres commençait à être bâti à la sortie de secours de l’auditorium, pendant que débutaient côté nord les terrassements d’aménagement du chemin des papetiers, du bief et de la terrasse d’accueil de la coursive.





Un mois plus tard, les chambres du vieux moulin sont désertées, chacun des artisans du second œuvre ayant achevé sa partie : isolation et placage, ventilation, plomberie avec des « œuvres d’art » en cuivre pour l’adduction d’eau, pose des chasses-d’eau et des évacuations, électricité (électricité, alarmes…) et chauffage.



Tous vont passer à l’étage inférieur, certains ont déjà attaqué comme l’entreprise de ventilation qui a déjà installé ses gros conduits en plusieurs endroits.
Sur le terrain nord, le cheminement est tracé et un mur en pierres sèches est en cours de montage. L’idée est de circuler sur ce mur, de pouvoir s’y asseoir pour se reposer, manger, admirer le ruisseau de Gourre passant au pied. La terrasse d’accueil de la coursive est coulée, et un maçon a attaqué le placage en pierres.
Près du mur, un conduit descend la pente, faisant le lien entre les deux parties du bief (avant le moulin, puis le long du moulin). Le bief quant à lui est entièrement dégagé, ses parois mises au jour, dans l’attente de rénovation.









Vient enfin la meunerie, qui a gagné deux niveaux, puisque au-dessus des meules, le premier et le deuxième niveaux ont été remontés, et la dernière dalle a été coulée. Celle-ci servira de sol (ou presque) à un toit terrasse accessible par la grande baie de la salle de réception du premier étage. L’autre partie du bâtiment sera couverte (à la rentrée de septembre) par une charpente traditionnelle et un plafond tendu au-dessous.
La dalle de la galerie d’accès à l’ascenseur et aux étages est elle aussi coulée.

Les maçons vont s’attaquer à la rentrée à la démolition de la toiture et des étages de la ferme. Comme les fuites se multipliaient, le déménagement a été anticipé et les plans ont été affichés dans le vieux moulin dans la salle de restauration du rez-de-chaussée.



Bref, Nouara prend tournure, et les sourires faisaient plaisirs à voir lundi après l’après-midi de travail.
Merci pour ce récapitulatif, tout commence à prendre forme…hâte de redécouvrir le moulin !!
Agréablement surprise d’entendre si peu de bruit alors que je suis tout proche du chantier, Bravo pour cette magnifique réalisation !! Bel été à tous
Merci à vous pour me lire, et bravo surtout aux artisans qui font des boulots pas simples par des temps rarement agréables (entre froid et canicule, pluie et neige, pas beaucoup de répit cette année)
Très belle réalisation!
Nous avons hâte de revoir ce magnifique site
Isabelle, Il y avait un bon moment que je n’avais pas lu ta prose et fait le point sur l’état des lieux . Que de changements . Le stade « bourgeons » est bien avancé ,bravo! . Toutefois, pour imaginer ce que seront « les fleurs quand elles seront écloses »il me faut reprendre loin en amont pour comprendre ton « déroulé ». Mais c’est de ma faute
Espère découvrir de visu à l’automne? c’est alléchant, bravo