
À la chapelle du Père Gaschon bien sûr ! À Nouara, voilà longtemps que nous n’en sommes plus au commencement, vous le savez bien… Et ces travaux de la chapelle seront achevés bien avant. Je ne vais donc pas vous parler du moulin aujourd’hui, mais d’un autre chantier auquel la Fondation Omerin apporte de l’aide.

Résumé rapide pour ceux qui n’auraient pas entendu parler, ou à peine, de la chapelle et du Père Gaschon.
Le Père Gaschon (1732 – 1815) est un prêtre missionnaire du diocèse de Clermont. Après le collège jésuite de Clermont, François Gaschon est ordonné prêtre en 1756 puis il part faire des études de droit à l’Université de Toulouse d’où il sort bachelier en 1760. Il revient dans le diocèse de Clermont où il passe quelques années en tant que vicaire à La Chabasse (Olliergues) ; il intègre en 1766 la mission royale Notre-Dame de l’Hermitage à Noirétable, puis en 1769 la mission de Banelle (paroisse d’Escurolles dans l’Allier actuel) à laquelle il est définitivement agrégé. Il va ensuite rejoindre au long de sa vie diverses missions en Auvergne pour stimuler la foi des habitants. Il va y rencontrer des populations humbles, pauvres, qu’il va aider et soulager matériellement et spirituellement en leur diffusant la Parole de Dieu.
Sa réputation grandit, à tel point qu’il sera difficile pour lui de se cacher à la Révolution, qui le surprend alors qu’il est à « la maison » avec ses frères missionnaires, à Notre-Dame de Banelle. Refusant de prêter serment à la Constitution civile du Clergé, tous ces prêtres devenus réfractaires s’enfuient en grande majorité de France, vers la Suisse. Le Père Gaschon reste et se cache sous des déguisements dans la paroisse d’Olliergues qui n’a plus de prêtre. Il exerce alors clandestinement son sacerdoce, apporte réconfort et sacrements à la population, des bruits de miracles courent et s’amplifient : guérisons de maladies, de cécités, d’handicaps, mort-nés ressuscités, la liste est longue.
En 1804, François Gaschon s’installe à Ambert, puis obtient de résider et de prêcher à l’hôpital. Il y reste jusqu’à sa mort en 1815. Sa réputation n’a cessé de grandir, et dès son décès, la foule afflue sur sa tombe. À ce jour encore, la dévotion est vive dans la chapelle où il est enseveli. Le Père a été reconnu Vénérable en 1998, le procès en béatification a été repris en 2012 et les éléments du procès sont actuellement en cours d’examen au Vatican.

Cette chapelle, sujet de l’article, est située dans l’ancien cloître des Recollets d’Ambert, devenu hospice, et appartenant de nos jours à l’établissement hospitalier d’Ambert. Une association (Association des Amis du Père Gaschon), a pour missions de mener à bien la reprise du dossier en béatification du Père Gaschon, et de protéger et valoriser les lieux où le Père Gaschon a vécu et exercé son ministère. La chapelle de l’hôpital est un des principaux points de recueillement, mais elle est malheureusement en mauvais état. Après quasiment deux ans de « tracas » administratifs, toutes les autorisations ont enfin été obtenues et les travaux ont débuté (j’ai récemment évoqué ce sujet dans un article sur la BD).

Pour mettre la chapelle aux normes d’accessibilité, l’entrée des personnes à mobilité réduite se fera dorénavant par la sacristie (avant, l’accès était impossible à cause des marches devant la porte principale). Une porte a d’ores et déjà remplacée l’ancienne fenêtre de la sacristie, elle sera automatisée et ouverte par simple poussée aux mêmes heures que le reste de la chapelle. Une rampe et une place de parking vont être construites avant la fin de l’année.

Les travaux se concentrent actuellement sur le clocheton de la chapelle, très fortement endommagé, par le temps, le vent, la pluie, le soleil… et les pigeons. Les panneaux de bois à claire-voie qui l’entouraient ont été déposés, une partie de la charpente va être reprise car des poutres sont abîmées. Néanmoins, que ceux qui connaissent bien le clocheton ne s’attendent pas à le voir devenir plus droit, son petit air penché étant stabilisé, les experts en structure ont considéré qu’il était urgent de ne rien faire pour le redresser ! Il va donc être entièrement rhabillé de neuf prochainement, et toute sa zinguerie refaite dans le courant de l’été. À suivre !


Madame,
Merci beaucoup pour votre très bon résumé de la vie du Père Gaschon et des travaux de la chapelle ! Je n’ai pas vu le texte sur la BD, mais je vous remercie pour tout le soutien que vous apportez à cette cause.
Bien respectueusement,
Mon Père,
C’est avec plaisir et sincérité que j’écris ces textes et relaie vos informations.
Bien à vous