La cour affiche des allures de périphérique un jour de départ en vacances, affluence maximale à Nouara. Les camions s’empilent les uns derrière les autres, interdiction de sortie pour ceux arrivés les premiers qui se sont enfoncés au plus près des escaliers, moins de chemin à parcourir avec le matériel. Pour les autres, c’est plus sportif, porter le matériel sur les épaules (50 mètres jusqu’à la porte), puis traversée de l’auditorium (20 mètres), puis encore 20 mètres jusqu’à l’escalier permettant d’atteindre le deuxième étage, et l’escalier enfin, bien remuant, et surtout ne pas se croiser.

Et une fois en haut, surprise ! Je me suis absentée une semaine, et je ne reconnais pas le moulin. La dernière image que j’ai de ce deuxième étage, c’est celle d’un vaste plateau sur lequel les premiers tracés des sanitaires ont été réalisés. Des piles de Placoplatre, des montagnes de laines diverses, etc., bref, la préparation d’un chantier à venir. Et ce jour de réunion de chantier, plus de plateau, mais une pièce dans lequel un ouvrier pose de la laine au plafond, puis une autre pièce où l’encadrement d’une baie vitrée est en cours de montage, puis encore une pièce où l’on réfléchit à l’électricité et au passage des tuyaux de chauffage, et une autre où l’on installe la ventilation dans le plafond, et une autre… Et un flux incessant d’artisans de tout métier qui se suivent au travers des croix métalliques non habillées des loggias. Tous orchestrés par les architectes faisant en sorte que les travaux s’enchaînent sans se gêner, réfléchissant avec eux à des solutions techniques pour répondre aux plans des architectes et des bureaux d’études. Défaire les nœuds, apaiser les tensions.

Nous sommes donc à l’étage des chambres, dans les chambres et la salle des petits déjeuners. L’étape des peintures et des finitions est loin, pas avant l’année prochaine, mais un grand pas est franchi ! La baie du pignon ouest a été posée, bien plus sécurisante que des planches posées en travers. Celle de l’office de la salle des petits déjeuners est aussi en place, les autres vont suivre, mais bien plus tard.




À l’étage du dessous, les tuyaux d’évacuation courent d’un niveau à l’autre, laissant deviner l’installation du dessus. Quant à la poutre, la vieille et grande poutre, elle est dorénavant bien fixée et surprise, elle a été lavée, prenant une couleur moins sombre…
Si le vieux moulin ressemble à une fourmilière, n’allons pas croire qu’ailleurs le rythme est moins effréné. Un maçon s’active dans un gros tractopelle à l’arrière du bâtiment pour préparer le terrain avant la construction de la passerelle. Les restes de la piscine ont disparu, un terre-plein va accueillir et le bout de la passerelle et le sentier de randonnée. L’espace qui restait entre le mur de l’auditorium et les restes de la piscine a été comblé, un drain créé, prêt à accueillir le bief. Plus bas, l’ancien bief a été remis au jour, il va être entièrement repris pour être bien étanche.


Plus bas, l’énorme rocher sur lequel s’appuyaient les anciennes installations de la roue a été étêté de façon à ce que l’escalier s’appuie dessus. La fosse de la roue a été recreusée.
Les maçons qui travaillent sur la meunerie n’ont pas chômé non plus puisque la dalle du premier étage a été coulée, et les banches des murs est et nord sont en cours de montage. La dalle du couloir entre le vieux moulin et la meunerie a elle aussi été coulée.


L’accélération devrait se poursuivre avec l’arrivée d’une autre équipe de maçons qui vont reprendre le bout de mur (que tout le monde appelle contrefort mais qui n’en est pas un !) le long du vieux moulin et le mur de la sortie de secours de l’auditorium. Quant à l’échafaudage installé le long de la ferme, serait-il signe annonciateur d’une démolition prochaine de la toiture de la ferme et de la grange ? Les semaines à venir nous le diront…

Ce n’est en effet pas pour rien que l’on utilise le terme « chantier » pour qualifier certaines situations…
Bien vu !
d’après votre description, on se croirait dans une ruche où les abeilles entrent et sortent et oeuvrent pour le bon fonctionnement ! B R A V O !!!
C’est cela, une ruche, ou une fourmilière pour les colonnes d’ouvriers avec du matériel !
Devant tant d’agitation positive, nous attendons avec impatience le jour de l’inauguration. En tout cas, bravo!
Bonjour,
Ayant connu Nouara pendant les colos dans les années 80 et jusqu’au depart de l’abbé Duval.
J’ai hâte de voir l’inauguration.
Mais je viendrais faire un tour courant Août pour voir la transformation.
A bientôt pour la suite.
Laurent Barbe